1940-1945. La résistance dans la province néerlandaise du Limbourg.

Venlo

Le 9 novembre 1939, l’incident de Venlo se produit : alors que les Pays-Bas sont encore neutres, deux agents du SIS ( Secret Intelligence Service ) britannique sont arrêtés par le Sicherheitsdienst ( service de sécurité allemande ).
Aussi à Venlo et dans ses environs, l’aide aux Juifs n’a vraiment pris son essor qu’au début de la phase finale des déportations en 1943, entre autres par la fondation de l’LO, voir ci-dessous, qui permettait de mettre en commun le travail des différents groupes de résistance. Trois policiers, Aarts, Snellen et Pollaert, avertissent le plus grand nombre possible de Juifs avant qu’ils ne soient ramassés et leur fournissent des adresses pour se cacher, par exemple à Sevenum et Grubbenvorst. En août 1943, le SiPo-Maastricht arrête Aarts et Snellen ( Cammaert V, p. 430 )
La L.O. a pris naissance à Venlo et a ensuite été soutenue depuis Roermond. Les initiateurs étaient le vicaire Jac Naus et l’enseignant Jan Hendrikx, portés par un large sentiment anti-allemand. La coopération entre la L.O. et la O.D. était excellente à Venlo, ce qui n’était pas le cas partout.
Immédiatement après la fondation de l’LO, il y eut un fort afflux vers le mouvement de résistance. C’était aussi le résultat du grand nombre d’étudiants, qui refusaient de signer la déclaration de loyauté introduite le 13 mars 1943.
Plus sur ce sujet ci-dessous : La terreur de Venlo
En septembre 1943, le tout nouveau district de Venlo de la LO fut divisé en neuf rayons ( sous-districts ): 1. Beesel, Reuver et Belfeld, 2. Baarlo et Kessel, 3. Helden, Meijel et les hameaux environnants,4. Sevenum, Horst et Castenray, 5. Grubbenvorst et Lottum, 6. Maasbree, 7. Broekhuizen, Broekhuizenvorst, Meerlo, Tienray, Swolgen et Blitterswijk, 8. Velden, Lomm, Arcen et Wellerlooi, 9. Venlo, ainsi que Blerick, Tegelen et Steijl. Une réunion de district se tenait toutes les deux semaines et une réunion de ville chaque semaine. [1]
La résistance de Venlo, comme celle de toutes les villes, avait besoin d’une zone rurale où les clandestins pouvaient se rendre. C’était la zone située entre Maas et Peel, principalement des fermes. Lorsque l’invasion alliée de l’Europe était attendue, l’O.D. Venlo a eu l’idée de former les personnes qui se cachaient comme soldats pour une unité mobile. Cela s’est passé près de la ferme de Cornelis Krans. Cliquez sur Helden pour voir comment ça a évolué. Et plus d’informations sur Cammaert, chapitre VIII, De Ordedienst, p. 882 : De duikkampen bij Helden en Sevenum ( Les camps souterrains près de Helden et Sevenum ).
Dans les derniers mois avant la libération du 1er mars 1945, la Meuse était une ligne de front. Par conséquent, les ponts sur la Meuse ont été fortement combattus. La zone située à l’ouest de la Meuse avait été débarrassée des Allemands entre fin septembre et début décembre 1944 et faisait partie de la zone britannique. La rive est de la Meuse, dépeuplée, ne sera libérée de l’Allemagne qu’au début du mois de mars 1945 par les soldats de la neuvième armée américaine. ( Cammaert VIII, p. 894 )

À Venlo, quatre ecclésiastiques ont payé leur résistance de leur vie. Sur la <plaque commémorative à cette église on trouve leurs noms et aussi celui du pasteur reformé Henk de Jong.

Unis dans la résistance.
Doyen Jules van Oppen († 10 février 1943 Vught).
Père Christofoor Meulendijks († février 1945 Bergen-Belsen).
Vicaire Jac. Naus († 15 avril 1945 Bergen-Belsen).
Prêtres de la paroisse de Saint-Martin.
Pasteur Henk de Jong († 12 février 1945 Haarlem).
Prédicateur à l’église réformée de Venlo.
Rendu au Seigneur.

Plus d’infos surLa plaque commémorative à l’église St. Martinus de Venlo.

1. fam-naus.net Genealogie Jan Naus

Libéré : 1944-12-03 – 1945-03-02
Wikipedia NL: Bevrijding van Venlo en Blerick

Venlo 1945 (Wikimedia)
Bombardementen op Venlo (Wikipedia)
Bevrijding van Venlo en Blerick (Wikipedia)