Les résistants tombés au Limbourg NL

Theodorus Hendrikus van Loon (Theo)

Photo : croix commémorative au chemin de fer à Hengelo, avec l’inscription : Des employés des chemins de fer à leur collègue Theo van Loon….
Le 22 juillet 2016, le mémorial fut endommagé par des vandales. La croix fut rompue. Source : [3]

Theo van Loon déménage à Deventer avec ses parents à l’âge de 6 ans. À 15 ans, il s’installe à Hengelo, à 21 ans à Utrecht (1941), puis fait des allers-retours entre Utrecht et Hengelo [1#3].
Il était fonctionnaire aux Chemins de fer néerlandais [6] et membre des Binnenlandse Strijdkrachten ( Forces intérieures ) [7]. Dans son dossier de l’Oorlogsgravenstichting (= Fondation des sépultures de guerre, aux Archives nationales ), on trouve l’inscription manuscrite suivante à la page 4 [1#4], probablement de la part de son père :

Theo était membre de la N.B.S., partie combattante. Il faisait partie du groupe qui avait pour mission de faire une attaque surprise sur la centrale électrique dès l’approche des Britanniques, afin d’empêcher les Allemands de faire sauter cette centrale lors de leur retraite, ce qui aurait paralysé une grande partie de l’industrie de la région de Twente pendant des années. L’attaque fut couronnée de succès et les occupants capturés. Par la suite, d’autres troupes allemandes, se retirant d’Enschede des Britanniques, arrivèrent et commencèrent à combattre les occupants N.B.S. de la centrale électrique. Notre Theo fut tué au cours de cette action. Mais ce dernier groupe de soldats allemands ne put pas détruire la centrale électrique car ils n’avaient pas d’explosifs avec eux.

La partie combattante du B.S. était composée de personnes qui avaient participé à la résistance pendant la guerre, notamment les LKP ( Landelijke Knokploegen ) et le RVV ( Raad van Verzet ). [2]
La partie non combattante de la BS était constituée des troupes de garde.

Un groupe d’environ 25 hommes tenta de défendre la centrale électrique et parvint à empêcher l’armée allemande de mettre son plan à exécution. Pendant cette action, un soldat allemand réussit à s’échapper. Il alerta un groupe de SS. Après l’arrivée de quelques soldats allemands, les résistants fuirent. Ils quittèrent la centrale via le passage à niveau du Grobbenweg. Pendant la tentative d’évasion, les hommes de BS Theo van Loon et Frank Santman furent abattus. Le résistant Adolf Nijhoff fut arrêté dans la centrale électrique et exécuté sur place par les soldats. Le quatrième homme du groupe fut gravement blessé. Quand il frappa à une ferme, le fermier le cacha dans la grange. Trois rues [3] du quartier de Groot Driene portent le nom d’un de ces résistants tués.

Theo repose sur le champ d’honneur national de Loenen [4], tombe B-350.
Son nom figure également sur la plaque commémorant les cheminots morts en service à la gare de Hengelo [5].
Cette personne figure dans l’« Erelijst 1940-1945 » ( liste d’honneur du Parlement néerlandais ). [6]

Notes

1. Dossier Oorlogsgravenstichting, Nat. Arch., Theodorus Hendrikus van Loon#3 • #4
2. LO/LKP • RVV
3. 4en5mei.nl, oorlogsmonumenten Hengelo, monument voor Theo van Loon
   Grobbenweg, 7555PP Hengelo, Open Street Map
   Theo van Loonstraat Open Street Map
4. Nationaal Ereveld Loenen Website
   Wikipedia • Nederlands • Deutsch
5. https://www.4en5mei.nl/oorlogsmonumenten/zoeken/4/hengelo-plaquette-in-het-ns-station-1
6. Erelijst 1940-1945
7. Oorlogsgravenstichting.nl
8. http://www.maastrichtsegevelstenen.nl/0.OORLOG/oorlog2c-verzet.htm