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1994, par CAMMAERT, Alfred Paul Marie
Ce livre complet ( en néerlandais ) sur le site web de l’Université de Groningen
L’histoire de la résistance organisé dans la province ( néerlandaise ) de Limbourg ne peut pas être expliqué de manière satisfaisante en suivant exclusivement les événements et les développements pendant l’occupation allemande. Déjà dans les années trente, les fondements furent jetés, qui peuvent servir d’explication partielle pour l’attitude de résistance après les événements du mai 1940. L’église catholique y a joué un rôle important, parce que c’était cette communauté d’église qui a surtout considéré la menace du radicalisme de droite comme une question à ne pas sous-estimer, et qui était la première pour prendre les armes en lançant une contre-attaque sociale féroce. Cela peut sembler curieux. Parfois il est suggéré, qu’au Limbourg, qui est à prédominance catholique, le succès du mouvement national-socialiste ( NSB, Nationaal Socialistische Beweging ) soit lié avec la sympathie pour le corporatisme des fascistes, qui était assez populaire dans les milieux catholiques. Ce n’est pas vrai. Bien que les mouvements de l’extrème droite reprennent le modèle corporatif d’une société harmonieuse, préconisé par l’Église catholique, modifié d’une manière autoritaire et bien qu’ils discréditent ainsi les idées originales, ils ont profité de la crise économique mondiale et ses conséquences. Le NSB, initialement considéré comme modéré, y arrivait le mieux. Ceux qui ont voté pour le NSB, normalement ne l’ont pas fondé sur une opinion politique, mais plutôt sur le mécontentement, sur la peur et comme protestation contre les partis de la coalition qui ne n’étaient pas capables d’une réponse définitive à la crise qui se propagait. Le corporatisme a joué un rôle négligeable. Afin de prendre le vent des voiles de l’extrémisme de droite et de pacifier les électeurs c’était surtout important de lutter contre les pires effets de la crise économique, une tâche qui reposait essentiellement sur les épaules du gouvernement et du secteur privé. L’Eglise catholique cependant, avec le soutien de nombreuses organisations sociales catholiques, se concentrait sur la lutte contre l’extrémisme de droite, en particulier le NSB, qui en 1935 a remporté une victoire électorale remarquable. Dirigé par l’évêque J.H.G. Lemmens de Roermond et d’ecclésiastiques renommés et engagés tels que H.A. Poels et J. Jacobs, une contre - attaque fondamentale fut lancée au milieu des années 30, qui au sud de la province, où le NSB a trouvé son plus grand appui, a été combattu aux poignards tirés. Des principes éthiques, morales et fondés sur la foi ont été mis en position par rapport aux objectifs et à la pratique du national-socialisme. En exerçant son influence et en exerçant son autorité à tous les niveaux sociaux, l’église catholique a réussi à stigmatiser le N.S.B. et à forcer le mouvemement de prendre une position de défense. Ses partisans avaient de bonnes raisons de craindre pour leur emploi, certains même se sont trouvés face à un boycott social. Le contre-offensive catholique a renforcé et clarifié le processus de la polarisation sociale, augmenté par la montée de l’extrême-droite. Un «mauvais» secteur de la société fut rendu identifiable. La contradiction bon-mauvais, si dominante dans les années de la guerre, y prendrait une partie de sa vitalité.
Bien qu’aussi le sentiment anti-nazi fut indéniablement répandu au Limbourg, le militantisme stimulé par l’église ne s’est pas indiqué juste après l’invasion allemande. Cela a pris encore quelque temps avant qu’il y ait une résistance inspirée par la réligion de n’importe quelle structure. Ceci est relié à la tactique suivie par la force d’occupation, qui était visée à gagner doucement la population pour le national-socialisme. L’église et ses organismes sociaux fonctionnaient normalement et les effets de la guerre et de l’occupation sont demeurés limités. Néanmoins, au sud de la province trois unités de résistance militaire-civile se sont constitués au cours de 1940 et de 1941. Elles étaient basées sur un sentiment commun de gêne suite à la défaite du mai 1940. Les dizaines de leurs membres n’ont pas pu ou voulu se réconcilier avec les circonstances modifiées. Ils ont estimé de leur devoir de réveiller la population en éditant ou en distribuant des journaux ou des brochures par le réseau illégal ou en frustrant l’ennemi dans la mesure du possible. Les trois groupes ont lié le dernier aux objectifs très ambitieux et à une grande gamme d’activités comme recueillir et réexpédier les renseignements, le rassemblement des armes, préparer le sabotage et prêter aide aux gens qui voulaient aller en Angleterre pour se joindre aux forces alliées et aux réfugiés. En raison d’une combinaison fatidique d’un besoin non réprimée d’activité et d’un manque d’expérience, le Sicherheitsdienst ( sûreté allemande ) et l’Abwehr ( service de contre-espionnage allemande ) sont venu bientôt à bout des trois noyaux de résistance. Aux moyens de l’infiltration et de la trahison ils les ont coincé entre la fin de 1941 et l’automne de 1942. Bien que leur contribution concrète n’ait pas eu grande importance à la résistance contre l’occupant, la signification de ces formations de résistance précoces pour le développement ultérieur de la résistance a été grand du fait de leur rôle moteur et de la fonction d’exemple. Les organisations de résistance ultérieures ont tiré la leçon. En outre ils ont réalisé les liaisons précieuses nombreuses dans la province et ailleurs sur lesquelles leurs successeurs ont pu bâtir.
La première activité de résistance portante à un degré important le cachet de l’église catholique de Limbourg, ou plutôt, du clergé catholique, était l’aide aux prisonniers de guerre francophones qui étaient échappés d’Allemagne. Par opposition à leurs camarades flamands qui ont pu retourner à la maison bientôt après la capitulation belge, Hitler a ordonné tous les soldats wallons aient dû rester internés en Allemagne. La même chose a valu pour les soldats français. Ils étaient hébergés dans des bâtiments surveillés ou des camps spéciaux. Pendant la journée ils ont effectué toutes sortes de travaux; beaucoup d’entre eux étaient employés dans l’agriculture. Certains ont fait usage de la liberté de mouvement relative afin d’échapper. Vers la fin de 1940 les premiers de ces fugitifs sont apparu à la frontière entre Limbourg et l’Allemagne. Ce que c’était juste par cette région qu’ils sont venues, était la conséquence de l’endroit des camps de prisonniers de guerre. Maint prisonnier de guerre s’est rendu compte que le trajet plus court et le plus sûr à la maison mènait par le territoire occupé, dans ce cas par le Limbourg. Là, la chance de l’aide de la part de la population locale a été plus grande qu’en Allemagne. Ils frappaient à la porte d’une ferme arbitraire ou ils s’orientaient à un clocher, en supposant que l’ecclésiastique local pourrait parler français et qu’un membre de la même église ne les laisserait pas tomber. Ce phénomène apparût partout, au Limbourg du nord et surtout au Limbourg central. Il y avait en général une volonté considérable d’aider les soldats loqueteux et affamés, mais la question de la façon d’organiser cette aide était beaucoup plus pressante. Il a dû y avoir beaucoup d’improvisation. Au cours de 1941 et de 1942, un réseau de connections étendu fut établi avec succès. En fait, ce système était composé de nombreux petits réseaux informels. Ils n’étaient pas très fortement organisés. Les artères principales de ce système fonctionnaient le long de la rive occidentale de la Meuse dans le nord et le centre du Limbourg : c’étaient les lignes de communication entre les points de transit comme Grubbenvorst, Baarlo et Horn. Les endroits réguliers où la frontière était traversée étaient situés entre Stramproy et Roosteren à la frontière belge.
Bien que ce système de lignes à échapper soit vulnérable, l’infiltration et la trahison étaient rares. La population se taisait ou aidait indirectement. Ce fut une forme de résistance qu’on pouvait apprécier du fait de l’aspect humanitaire et du risque proportionnellement restreint pour la population locale. A part l’Achterhoek et Twente, les habitants des autres parties du pays étaient à peine ou pas du tout impliqués à ces fugitifs francophones, de sorte que le travail de soulagement soit resté presque exclusivement une affaire limbourgeoise. D’abord, les Wallons et les Français venants des provinces de Gelderland et d’Overijssel partaient pour la Belgique et la France par la province de Noord-Brabant, mais au cours de l’année 1942, de nouvelles lignes de contact apparaissaient. Depuis la plupart voyageait vers le sud par Limburg.
Ce travail de soulagement a atteint sa pointe en 1943, mais il fut continué jusqu’à l’été de 1944. Un nombre total d’approximativement deux mille de prisonniers de guerre ont reçu l’aide de centaines de personnes concernées. A part ces mérites, l’aide avait deux effets secondaires importants. Sous des circonstances accidentelles, un potentiel de résistance fut mobilisé assez tôt, duquelle d’une manière improvisée et spontanée de nombreux réseaux de contact sont apparu. En outre, les auxiliaires faisaient des expériences dans le travail de résistance dont on avait besoin d’urgence et dont les fruits ne récolteraient pas seulement ils-mêmes mais aussi ceux qui suiviraient la résistance plus tard.
Tandis que le nombre des prisonniers de guerre francophones augmentait toujours, les nouveaux groupes de réfugiés, tels que des juifs, des « engelandvaarders » ( personnes qui sont allées en Angleterre pour se joindre aux forces alliées ), et des membres de l’équipage des bombardiers descendus ont en appelé aux divers réseaux pour de l’aide. Pour la plupart d’entre eux l’aide ne pouvait pas être limitée au guidage à travers la frontière belge. Les itinéraires de l’évasion ont dû être considérablement étendus jusqu’à la Suisse et à l’Espagne, ou il était nécessaire d’installer de nouveaux itinéraires. Ceci a été accompli sur initiative des travailleurs humanitaires, mais principalement à l’aide des liaisons et des organisations belges de réfugié. L’aide à ces réfugiés n’était d’ailleurs plus une affaire exclusivement Limbourgeoise. Il s’agissait en effet de catégories de toutes les parties du pays. Beaucoup d’organisations, des groupes et des individus s’adressaient à leurs réseaux de contact existants pour la transmission des réfugiés ou elles essayèrent de construire des routes de fuite séparées avec le soutien de Limbourgeois pas encore impliqués dans l’aide.
Du fait même que l’offre des réfugiés par catégorie fluctuait et qu’il état impossible à construire des systèmes de ligne séparés pour chaque sorte de réfugié, l’aide marchait un certain temps assez toute mélangée. Il a rendu les longs itinéraires, déjà sensibles à l’infiltration et à la trahison, encore plus vulnérable. Seulement dans le courant de 1943 une tendance à la séparation et à la spécialisation s’est révélé du fait d’une certaine professionnalisation et de la naissance des organisations nationales avec les importants réseaux comme la LO, qui ont permis de coordonner et diversifier mieux l’aide. Ce processus a obtenu une impulsion supplémentaire par la disparition des plus vieux réseaux qu’on avait abattu avec l’aide d’infiltration, dans le cadre de l’Englandspiel qui s’est propagé comme un virus, de . La professionnalisation et la diversification furent une fois de plus nécessaires, parce que l’occupant fut avide de couper ou contrôler les itinéraires de vol internationaux qui étaient utilisés souvent également pour passer les renseignements. Si un pilote allié ou un engelandvaarder ( nom Néerlandais pour ceux qui se sont rendus en Angleterre pour se joindre aux forces alliées ) ont réussi à atteindre le territoire inoccupé, il s’est évolué en fait à un agent secret. La résistance organisé a pu en effet faire usage de ses services en lui donnant des renseignements pour l’Angleterre. Bien ce n’est passé que de temps en temps, il est sûr que celui qui parcourut un tel itinéraire de vol international a pu être aussi bien pour les alliés que pour les Allemands un informateur précieux, déjà à raison de ses connaissances du réseau de fuite et de toute sorte de circonstances dans le territoire occupé.
Il est inconnu combien de juifs et de « engelandvaarders » ont atteint le territoire inoccupé par le Limbourg et la Belgique. Des pilotes alliés nous savons qu’au moins 345 ont essayé de s’échapper en Espagne et en Angleterre par le Limbourg. La plupart d’entre eux a traversé la frontière belge près de Maastricht, où deux organismes d’aide humanitaire spécialisés fonctionnaient, ou dans le secteur entre Stramproy et Roosteren, où les réseaux facilitant les prisonniers de guerre francophones ont été employés la plupart du temps. Seulement 125 à 150 des pilotes ont réussi à traverser le long itinéraire sur terre. Presque tous les autres sont tombés dans les mains des Allemands. Seulement à la fin de 1943, quand les conséquences désastreuses et le but de l’ « Englandspiel » étaient perçus graduellement, les choses ont commencé à courir plus sans à-coup. Un nombre croissant de fiables communications radiographiques avec l’Angleterre furent établis et les pilotes ont dû répondre aux questionnaires détaillés avant de recevoir de l’aide. En outre, après l’invasion alliée en Normandie en juin 1944, il n’était plus nécessaire d’envoyer les pilotes sur leur trajet du retour par Gibraltar ou la Suisse. Depuis lors, ils attendaient la libération chez des personnes privées ou, comme dans le nord de la France et les Ardennes, dans des campements spéciaux.
A part quelques exceptions et contrairement à l’aide aux réfugiés et aux prisonniers de guerre alliés, au Limbourg l’église catholique et le clergé ont joué un rôle moins éminent dans l’aide aux juifs, en dépit des diverses protestations contre les poursuites et les déportations. Ce n’était probablement pas tellement le résultat d’un antisémitisme modéré latent en cercles catholiques que d’un manque de communications nécessaires en dehors de de la province et de la petite communauté juive au Limbourg elle-même. D’ailleurs, déjà au milieu des années trente l’aide se mettait en marche avec le transport clandestin de Juifs allemands ( ainsi que polonais et autrichiens ) à travers des frontières. Quelques personnes le voyaient comme un supplémentaire revenu lucratif. Ils demandaient des montants forts pour leur entremise, tandis que des autres s’orientaient à des considérations humanitaires, et faisaient le travail gratuitement. La plupart des Juifs qui entraient dans le pays par le Limbourg est passé à rejoindre les plus grandes communautés juives aux Pays-Bas de l’ouest et à Anvers.
Sauf quelques exceptions, ce n’étaient pas les mêmes assistants des années trente qui, quand la poursuite et la déportation se mettaient à en marche aux Pays-Bas, reprenaient le fil en 1941 et 1942. Les initiatives les plus précoces pour tendre la main aidante aux juifs de plus en plus lourdement éprouvés étaient originaires du cercle du communauté réformé en dedans et dehors du Limbourg. Ils ont établi les liaisons qui permettaient à un nombre croissant de Juifs de se planquer en Limburg ou par cette province à des lieux plus sûrs. Au cours du temps, de plus en plus de catholiques furent impliqués à l’aide aux Juifs. Au début, ceci arrivait principalement individuellement avec l’accent sur les Juifs limbourgeois, mais plus tard dans un contexte organisé par exemple en coopération avec des groupes qui étaient orthodoxement protestants. Ce développement a reçu une impulsion forte en été de 1943, dû au fait que l’organisation provinciale qui s’est spécialisée en fournissant des lieux à planquer et qui alors avait été fondée tout récemment, ait contacté la LO ( organisation correspondante au niveau national ). Grâce aux contacts qui en résultaient, encore beaucoup de dizaines, peut-être centaines, de Juifs pouvaient trouver un refuge, répartis sur la province entière. Non seulement des personnes privées, mais encore de petits groupes d’aide et la LO effectuaient alors la prise en charge des Juifs planqués. Ce qui frappe d’ailleurs est que la plupart d’entre eux ont trouvé refuge dans les villages dans la région entre la Peel et la rive gauche de la Meuse au Limbourg du nord, dans le bassin houiller oriental autour de Heerlen et dans la région de Maastricht. Le nombre de juifs de l’extérieur de la province qui se cachaient au Limbourg s’éleva probablement sur plus de deux mille. Des 1660 Juifs de Limbourg approximativement 30% ont réussi à se soustraire à la déportation en se cachant dans le voisinage, par la fuite en la Belgique ( où la politique de persécution était moins rigoureuse ) ou en se servant d’un itinéraire international d’évasion. Si nous ajoutons les Juifs d’autres parties du pays qui ont essayé d’atteindre le territoire inoccupé ou la Belgique par le Limbourg, nous arrivons d’après une estimation prudente à un total général de 2500 à 3500 Juifs aidés en ou par le Limbourg. Entre 150 et 200 d’entre eux - entre 4,29% et 8% - tombait malgré tout dans les mains des Allemands.
Dans aucun autre domaine de la résistance organisée, la force d’entraînement et la contribution du clergé de Limbourg étaient aussi évidents que dans l’aide à ceux nécessitant un endroit à cacher. Que c’est justement sur cette forme et des formes semblables de la résistance que les ecclésiastiques catholiques ont pressé leur tampon, fut le résultat d’une interaction entre leur rôle et leur position dans la société du Limbourg, la politique des occupants et le point de vue de l’épiscopat néerlandais. L’attitude de l’évêque du rejet féroce en ce qui concerne le national-socialisme n’a subi aucun changement après mai 1940 comparé à son point de vue des années 30. Au cours des années 1942 et 1943, dû à la pression allemande croissante sur la population hollandaise, les protestations de l’évêque ont acquis un caractère plus général. En cinq premiers mois de 1943 elles ont atteint leur apogée quand des étudiants étaient fortement pressurisés pour signer une déclaration de loyauté, quand des classes entières d’âge ont dû se dénoncer pour les travaux forcés en Allemagne, et les anciens soldats ont été confrontés avec la perspective d’être pris de nouveau dans la captivité. La dernière mesure était la cause immédiate pour le début de la grève d’Avril-Mai.
Les mesures mentionnées ci-dessus et la grève d’Avril-Mai sont les raisons principales pour la création de la LO provinciale au Limbourg ( organisation pour l’aide aux personnes dans la dissimulation ). Drs. J.L. Moonen, le secrétaire de l’évêque de Roermond, considère que l’église catholique ne peut plus rester un spectateur impassible en se limitant à la publication des protestations verbales et écrites. Il faut que les actions suivent, il déclare dans le petit cercle. Il n’est pas le seul pour adopter cette position. Maints ecclésiastiques, surtout les plus jeunes et ceux qui étaient socialement agités, s’étaient conscients des problèmes de principe croissants parmi les jeunes hommes. Si l’on voulait empêcher leur enlèvement en Allemagne, on devrait leur donner la possibilité de se planquer. Au printemps et au début de l’été, des assemblées ont lieu un peu partout en Limburg de nord et central où des ecclésiastiques et des jeunes réfléchissent fébrilement dans quelle forme cela peut arriver. Ils viennent principalement des milieux catholiques, particulièrement par le mouvement « Katholieke Actie » et du parti d’avant-guerre « Nederlandsche Unie ». Un avantage supplémentaire mais essentiel est que beaucoup d’entre eux disposent entre-temps des contacts et de l’expérience, qui sont si vitaux, grâce à l’aide aux réfugiés. Pour cette raison, une nouvelle et vaste organisation humanitaire peut être créée dans un délai de cinq mois. D’ailleurs cela ne signifie pas qu’il y a une structure élaborée solidement et sur tous les niveaux de l’organisation. La construction rapide de la LO limbourgeoise et le soutien social qui est proportionnellement large confirment une fois de plus qu’une résistance inspirée aux principes humanitaires et catholiques va bien à la mentalité de la population limbourgeoise en ce qui concerne cette manière d’activité clandestine.
Des centaines de camarades de combat s’engagent dans la LO limbourgeoise. Beaucoup d’entre eux ont déjà participé depuis longtemps à différentes activités de résistance ou ils font partie d’autres organisations comme l’OD, les KP ou le RVV. Surtout dans le nord et le centre du Limbourg cette combinaison évidente d’activités conduit à ce que le L.O. contienne là à peu près tout le spectre humanitaire et catholique de résistance ( aide aux prisonniers de guerre, aux aviateurs alliés, aux Juifs, aux volontaires en route pour l’Angleterre et des autres clandestins ). De plus, la LO développe de nombreuses activités supplémentaires comme : de répartir de journaux clandestins, de collectionner et de transmettre des informations, de rapatrier de forçats d’Allemagne, de falsifier de documents divers, de procurer de fonds pour couvrir des frais
ainsi que d’établir la communication avec le camp à Vught et les deux prisons à Maastricht et de la maintenir. Ce qui inquiète quelques-uns à l’intérieur de l’organisation est clairement le caractère total de la LO limbourgeoise. A côté d’un véritable danger de surcharge de certains combattants, trop de connaissances chez une seule personne comporte des risques. Plus et plus de voix appellent après une division de tâche. Fin 1943 les premiers essais sérieux sont entrepris de sépararer les activités différentes, une opération laborieuse et seulement en partie réussie. La spécialisation implique en effet reculer de réseaux dans lesquels les contacts et l’expérience sont irremplaçables.
La LO limbourgeoise est responsable d’approximativement quatorze mille personnes dans la dissimulation, réparti sur plus d’onze zones dont quelques-uns sont situés en partie ou entièrement dans les provinces du Brabant-Septentrional et de la Gueldre. Pendant longtemps il n’y a aucune catastrophe, mais en juin 1944 l’organisation reçoit un coup dévastateur quand presque tous les principaux membres sont arrêtés à Weert par le Sicherheitsdienst. Un mois plus tard une grande partie de la direction du district de Gulpen a rencontré le même destin. Ailleurs aussi, des membres sont perdus en raison de l’infiltration, trahison, inattention ou purement par hasard, mais les places libres seront bientôt remplies de nouveau. Après la libération du Limburg du Sud et de l’ouest extrême de Limburg central en septembre 1944, le front s’arrête en automne. Depuis la violence de guerre, la terreur allemande, les privations, l’isolation totale et finalement l’évacuation forcée déterminent la vie. Les gens de la LO dans le nord et le centre du Limbourg dans la partie encore occupée à l’est de la Meuse n’ont pas d’autre choix que de réduire le travail de résistance et d’évacuer avec la population en territoire libéré, ou d’attendre la libération, qui vient au début du mois de mars 1945.
Le développement assez isolé de la résistance catholique et humanitaire avait un désavantage auquel personne ne s’était attendu avant. En ignorant la valeur d’une ligne de communication avec les organisations du gouvernement à Londres, et en omettant par conséquence d’informer le gouvernement systématiquement sur la nature et l’étendue de la résistance organisée, on causa involontairement du dommage à la propre chose. L’intelligence néerlandaise à Londres accordait une grande importance à l’opinion des « engelandvaarders ». Souvent ceux-ci ignoraient ce qui se passait au sujet de résistance dans les provinces du sud et ils devaient renvoyer la balle dans cette question. Les conséquences sont à deviner facilement. À Londres, on ne put pas se faire d’image claire sur la contribution de la partie catholique de la population à la résistance. Qui plus est, il apparut une image déformée parce que quelques-uns des engelandvaarders expliquèrent ( indépendamment de la question s’ils le firent intentionnellement ou non ) quant au sud catholique du pays, de rien savoir d’une résistance, ni d’avoir entendu parler jamais d’elle. Le chemin fut aplani ainsi pour le mythe tenace, que les catholiques néerlandais aient échoué quand il fallait s’opposer aux Allemands. Seulement au printemps de 1944, quand la LO se révélait, la contribution des catholiques à la résistance arrivait à la lumière pour la première fois, toutefois à trop tardif pour réfuter le mythe.
Jusqu’aux derniers mois de 1943, il n’y avait pratiquement aucune activité par des unités de combat ( « Knokploegen » = KP ). Ceci peut être expliqué en précisant trois raisons. La LO de Limbourg disposa de tant de liaisons avec des fonctionnaires aux mairies et aux bureaux de distribution, que des attaques pour obtenir des coupons d’aliments, des cartes d’identité et de d’autres documents, ne recevaient pas de priorité la plus absolue. Beaucoup de personnes à l’abri étaient hébergés dans des zones rurales où la quantité de nourriture qui resta en dehors du système de rationnement était habituellement suffisante. Deuxièmement, la résistance catholique humanitaire fonctionnait à son meilleur parmi des conditions calmes. Des activités de résistance offensives ou agressives telles que des attaques, des liquidations et du sabotage n’auraient attiré que de l’attention où l’attention fut indésirable. A cet égard, non seulement le clergé mais les laïques tenaient à de la réserve et de l’autodiscipline. La résistance non-violente pouvait s’attendre à la sympathie de la population ; il correspondait plus à la mentalité limbourgeoise. Troisièmement, nous l’avons constaté déjá, beaucoup de membres des KP combinaient plusieurs activités de résistance. Cela arrivait de leur propre initiative ou à la demande d’autres mais presque toujours de manière autonome.
Initialement au Limbourg existaient quatre unités de combat qui avaient évolué spontanément, respectivement à Roermond, à Helden, à Sittard, et à Heerlen, dont les dernier trois étaient les plus importants. Ensemble ils étaient composés de quelques dizaines de membres. Leur manière autoritaire et incohérente d’agir suscitaient de plus en plus de la critique, notamment par le secrétaire à l’évêque de Roermond, J.L. Moonen. Pour suivre des développements nationaux, on essaya pour la première fois au début 1944, de raccorder les KP plus solides à la LO, de coordonner mieux les activités et de professionnaliser la direction. Cela impliquait cependant qu’ils devaient céder une partie de leur indépendance. Bientôt, il s’avéra que ce fut incompatible avec l’esprit des KP et qu’il rencontra des difficultés. Le groupe de commandement de Sittard fut même absent aux conférences de restructuration et le groupe de commandement de Roermond décalé son territoire d’activités à la Hollande du Nord. Entre les groupes de Helden et Heerlen, s’est réalisé le contact seulement latéral. Après l’arrestation du chef de KP à Helden en avril 1944, il disparut de nouveau. Seulement après l’arrestation de toute la direction provinciale de la LO limbourgeoise en juin 1944 à Weert, le processus de réorganisation s’imposa. Un groupe de commandement coordonnant fut installé pour le Limburg du Nord et un autre pour Limburg du Sud, sous un commandant commun pout tout la province.
Pour le degré d’organisation, la restructuration restait d’ailleurs sans signification, il était et il restait faible. Coopération et coordination restaient des mots étrangers, aussi en interne. Sur l’ordre de la direction de commandement nationale, en été 1944 les deux KP limbourgeois furent transformés en groupes de sabotage avec le but de soutenir le progrès allié en commettant du sabotage ( surtout sur les chemins de fer ). Avec le soutien des civils et des membres du conseil de la résistance ( R.V.V. ) ils réussissaient pendant les premières semaines de septembre 1944 à perturber le système de transport allemand un peu. Peu après, la libération du sud de la province a suivi. En raison d’une pénurie d’armes, le groupe de commando de Nord-Limbourg commença en septembre à attaquer des soldats allemands et à les désarmer. Par la suite le commandement se retirait avec ses prisonniers de guerre dans la forêt dans la région à proximité de Baarlo et de Helden. Ils étaient une compagnie mélangée : en plus des membres du groupe de commando de Nord-Limbourg le groupe fut composé des volontaires, des membres de la milice ( « Ordedienst » ou « O.D. », responsables de maintenir l’ordre public après la libération, voir ci-dessous ) et des membres des KP de Schijndel et du « Pays entre Meuse et Waal », qui avaient adhéré à ceux au Limbourg en septembre. Après que l’avance alliée soit venue à un arrêt, le groupe est bientôt entré dans des difficultés, mais les problèmes furent confrontés avec succès. Le 19 novembre 1944, les troupes britanniques sont arrivées au campement dans la forêt.
Juste après la libération chaque membre des KP qui le souhaita fut inscrit dans un régiment nouvellement établie, les Stoottroepen ( troupes de frappe ), une division des forces domestiques des Pays Bas. En mars 1945 ils traversèrent le Rhin avec le 9ème batallion américain pour continuer le combat sur le territoire allemand. Vers la fin de l’automne 1945 la plupart d’entre eux est retourné à la maison.
Sur un total d’environ treize cent journaux clandestins qui parurent au cours des années de l’occupation ne furent qu’environ trente à quarante de origine limbourgeoise. La plupart des journaux clandestins au Limbourg - le tirage commun ne dépassa pas le nombre de 20.000 exemplaires - sorta pendant les premières années de l’occupation et dans le stade final. Caractéristique pour les journaux clandestins les plus précoces furent le ton antinazi violent, l’accentuation de la propre identité nationale et des appels à la population de se comporter plus brave. Dans le dernier semestre de l’occupation la progression alliée, le développement rapide des événements, le front approchant et l’isolation grandissante nécessitent une couverture aussi actuelle que possible. Pour d’autres questions existe moins de intérêt. Ils disparaissent ( temporairement ) vers l’arrière-plan.
Comme la résistance catholique humanitaire, qui s’appuya sur l’unanimité et sur l’harmonie, la presse clandestine au Limbourg fut, comparé au pays entier, d’un charactère indifférente à la politique. La raison pour laquelle seulement peu de journaux régionaux ou locaux furent publiés, malgré tout, on peut probablement expliquer avec le développement rapide de la presse de résistance nationale dans les années 1942 et 1943. De plus en plus journaux nationaux atteignirent le Limbourg et le contenu fut accueilli avec de l’avidité et de l’assentiment. Le journal de résistance était un produit rare et cher ; son point de vue confessionnelle ou politique apparemment n’avait pas grande importance. Malgré tout, quelques représentants de la résistance avaient peur d’une influence politique du lectorat, qui après leur opinion pourrait mener à une désunion indésirable dans la société limbourgeoise. La pratique a montré que ces peurs étaient injustifiées. La guerre et l’occupation n’ont pas produit un déplacement frappant dans le paysage politique ; en tout cas, au Limbourg on a remarqué rien de tel. Les constructeurs de pont, qui trouvaient que les journaux de résistance devaient faire vraiment tout, pour enlever les différences philosophiques, politiques et idéologiques, ceux-ci ne virent pas la fonction primaire de la presse de résistance. Cette fonction se composait du combat contre l’ennemi et de la stimulation de la résistance morale.
La milice limbourgeoise ( « Ordedienst », OD ) était une réflexion de la milice nationale ce qui signifie brièvement que l’organisation se préparait pour maintenir la paix et l’ordre pendant et en particulier après la retraite des forces occupantes. On restait toujours fidèle à cette mission qu’elle s’était imposée elle-même, aussi quand il s’avérait que le gouvernement néerlandais à Londres ne voulait pas mettre une tâche de police tellement importante dans les mains d’une seule organisation. Malgré toutes les préparations on accordait à la milice, qui était organisée d’une manière militaire, seulement une partie modeste à jouer dans la période de la libération. Chez beaucoup de combattants ce menait à une déception âpre. Puisque la libération de Limbourg a été lancée dès en septembre 1944 il n’y eut assez de temps pour protéger l’OD d’un naufrage peu glorieux. Dans le district de Maastricht, qui fut le premier à être libéré, les mesures prises par l’organisation finirent dans l’échec. Plusieurs groupes concurrents, qui tous prétendaient d’être les seuls représentants de l’organisation nationale, se contestèrent mutuellement l’autorité. Entretemps, le maintien de la paix publique fut imposé en fait à l’autorité militaire, juste fondée par le gouvernement néerlandais. En mois suivant la libération beaucoup de miliciens trouvèrent un poste chez les gardes des « Binnenlandse Strijdkrachten » ( forces domestiques ), qui, à cause de leurs tâches moins romantiques et de leur équipement pauvre, étaient considérées comme les demi-frères des Stoottroepen ( troupes de frappe ) qui furent équipées par les Américains. En outre, pendant et après l’occupation l’OD fut accusé de passivité à plusieurs reprises. Cette critique n’était pas justifiée. Beaucoup de combattants de l’OD avaient participé activement à la résistance en dehors du cadre OD tandis que l’organisation restait toujours fidèle à son objectif, qu’elle s’était imposée elle-même. On lui peut donc reprocher à peine quelque chose.
Les mouvements de résistance nationaux dont les objectifs étaient en désaccord avec la nature et les méthodes ( apolitiques ) de résistance catholique-humanitaire, furent prédestinés à jouer un rôle marginal en province de Limbourg. Cela valait également pour les organismes qui n’ont pas établi des liens avec les groupes ou les réseaux existants. Non seulement le RVV ( conseil de la résistance ), mais les communistes et certains services secrets rencontrèrent cet inconvénient. Le RVV, une organisation nationale importé en Sud-Limbourg au début de 1944 avec un style de direction rigide et central et un objectif blessant et agressif, n’allèrent pas bien avec la résistance catholique-humanitaire, mais il a réussi néanmoins à recruter un nombre relativement grand de miliciens qui voulaient faire plus que juste attendre la libération. La coopération avec le KP de Heerlen/Limburg du Sud ne se passa pas vraiment sans problèmes bien que quelques opérations furent projetées et effectuées ensemble. Le RVV fut critiqué à plusieurs reprises. Par exemple, on leur reprocha qu’elle procédait trop audacieusement et qu’elle laissait inutilisé de l’équipement de sabotage parachuté par les alliés. En effet on a fait des fautes ( d’estimation ), mais la critique que les membres du RVV soient des résistants de la dernière heure et que l’organisation soit sous l’influence des communistes fut injustifié, au moins pour le Limburg. Beaucoup d’entre eux avaient fait partie d’autres réseaux de résistance et ici il ne fut jamais question de la prétendue influence communiste.
Déjà avant la guerre, les communistes au Limbourg se trouvaient dans une position de l’isolement social mais pendant les années de l’occupation, ils semblaient être un peu plus populaires. Les communistes qui étaient actifs dans la structure clandestine de la partie ont visé à la coopération avec chaque groupe clandestin qui fut disposée à faire la même chose. Mis à part le fait que cette coopération à peine démarra, les communistes limbourgeois prenaient une attitude qui s’écartait de la ligne de parti nationale, ou plutôt ils l’anticipaient. Ce fut en rapport avec l’influence de partisans allemands qui avaient émigré dans les années trente en Limburg et parce que les cadres disparaissaient sans cesse, qui étaient envoyés par direction nationale. A part de la perpétration de sabotage et de l’aide aux personnes cachées, le combat de résistance inspiré idéologiquement se concentra principalement dans la production et la propagation des journaux et des tracts illégaux. Les communistes gagnèrent beaucoup de prestige particulièrement dans le dans le bassin houiller où ils étaient représentés le plus fortement numériquement à cause de leur résistance têtue et tenace, de leur tribut élevé en vies humaines, et de leur plaidoirie en faveur d’un futur syndicat unifié. Cela ne conduisit cependant pas à ce que leur isolement soit brisé définitivement. Ni le développement de la politique de l’après-guerre régionale ni nationale ni mondiale le permirent.
L’appui par et le contact avec les réseaux ou les groupes existants de résistance furent indispensables pour les services secrets. Les organismes qui ne reconnaissaient pas du tout ou bien insuffisamment ce fait, comme le service secret des Pays Bas et le groupe « Pietab-OXO », jouaient un rôle mineur, alors que par exemple le groupe « Albrecht », qui dans le nord et le centre du Limbourg s’était associé avec la résistance locale, a fonctionné avec de l’efficacité remarquable. De bons résultats ont été également réalisés par les services secrets qui sont nées des organisations clandestines déjà existantes. Au Limbourg, les services secrets de l’OD et de la LO ont fourni la résistance et les alliés l’information valable.
Comment faut-il considérer la résistance au Limbourg, et son constituant principal, la résistance catholique-humanitaire, vues d’une perspective nationale ? Malgré le développement en grande partie indépendant, qui se présenta au Limbourg, beaucoup d’organisations humanitaires aux Pays Bas étaient pour le transfert de leurs réfugiés dépendants des réseaux au Limbourg, ou des réseaux avec un caractère international qui étaient construits à partir de cette province ou qui étaient liés à d’autres réseaux en Belgique, en France, et même en Allemagne, et qui s’étendirent jusqu’en Suisse ou en Espagne. Certains réfugiés, des « engelandvaarders », des différents services secrets et d'autres organisations de résistance nationales faisaient aussi usage d'eux. La province ne servait pas seulement de terrain de transit pour des réfugiés, on pouvait aussi leur donner de l'assitance ici. Le Limburg offrait de la place et quelques organisations humanitaires y ont fait usage de plus en plus souvent. La religion n'y était pas un facteur décisif. Autrement dit : la signification et l'influence du Limbourg au niveau national furent évidentes particulièrement dans le domaine dans lequel le développement eut progressé le plus loin dans cette province comme par exemple en matière de la résistance humanitaire pacifique et des méthodes et des contacts correspondants.
C’est ce qui constitue la force intrinsèque et la valeur particulière de la résistance au Limbourg néerlandais.
Veuillez cliquer sur les liens ci-dessous pour les chapitres de ce livre ( en néerlandais ) sur le site web de l’Université de Groningen :
Summary | Anglais. La version Française se trouve ci-dessus |
Chapitre 0 | Couverture / table de matières, 190 KB |
Chapitre 1 | Opkomst en bestrijding van fascistische en nationaal-socialistische stromingen in de jaren dertig, 190 KB |
Chapitre 2 | De eerste militair-civiele verzetsformaties, 177 KB |
Chapitre 3 | Hulpverlening aan uit Duitsland ontvluchte ( Franstalige ) krijgsgevangenen, 353 KB |
Chapitre 4 | Hulpverlening aan geallieerde piloten en hun bemanningsleden, 479 KB |
Chapitre 5 | Hulpverlening aan joden, 339 KB |
Chapitre 6a | De Landelijke Organisatie voor hulp aan onderduikers, deel 1, 442 KB |
Chapitre 6b | De Landelijke Organisatie voor hulp aan onderduikers, deel 2, 1 MB |
Chapitre 7 | De knokploegen en de geschiedenis van de stoottroepen tot de zomer van 1945, 519 KB |
Chapitre 8 | De Ordedienst, 953 KB |
Chapitre 9 | De Raad van Verzet in het Koninkrijk der Nederlanden, 135 KB |
Chapitre 10 | De C.P.N. en de illegaliteit, 465 KB |
Chapitre 11 | Illegale pers, 583 KB |
Chapitre 12 | Inlichtingen, 332 KB |